La Mairie de Paris reprend la gestion de la Tour Eiffel

Via Le Parisien, on apprend que le maire, Bertrand Delanoé souhaite que la ville de Paris redevienne majoritaire dans la gestion du monument le plus visité de la capitale et… le plus rentable.

Mais jusqu’à présent, la Ville ne figurait qu’à hauteur de 30 % dans la Société nouvelle d’exploitation de la tour Eiffel (SNTE) , gestionnaire du monument.
L’entreprise privée, la Sagi, empochait donc l’essentiel du coquet chiffre d’affaires de 48 millions d’euros par an tandis que la Ville supportait les charges de l’entretien. Et celui-ci est aussi monumental que la tour dont les 10 000 tonnes de fer ont nécessité 130 millions d’euros de travaux ces vingt dernières années ! « Je veux que la Ville redevienne majoritaire là ou se trouve le coeur de l’intérêt des Parisiens », a résumé hier Bertrand Delanoë, alors que le Conseil votait l’ouverture d’un appel d’offres pour rechercher un nouveau délégataire du service public pour les dix années à venir.

« Que la Ville redevienne majoritaire »

Dès le mois prochain, la Ville va donc créer une nouvelle société d’économie mixte dans laquelle elle détiendra entre 50 et 85 % des parts au côté de partenaires privés. Parmi eux on devrait trouver EDF qui assure la mise en lumière nocturne de la Dame de Fer. « Le personnel conservera son statut et ses avantages », affirme Mireille Flam, adjointe en charge des SEM. Mais au-delà de ce transfert, un sujet a focalisé hier les interrogations des conseillers de Paris : l’aménagement de l’esplanade située sous les quatre piliers de la tour. Les élus de droite du VII e , tout comme les Verts, regrettent que ce terrain, jusqu’ici géré par le service municipal des parcs et jardins, soit intégré dans la délégation de service public et donc « soustrait au contrôle de la Ville ». « Nous venons d’apprendre que l’étude lancée il y a deux ans pour étudier un grand équipement souterrain façon Carrousel du Louvre venait de conclure à l’impossibilité d’exploiter le sous-sol. Or nous n’avons jamais été consultés sur rien du tout ! », se fâche Christian Leroux, premier adjoint UMP au maire du VII e , qui souhaite que « la perspective de l’Ecole militaire et du Trocadéro ne soit pas gâchée par de nouveaux équipements pour la billetterie et l’accueil du public ».
La crainte des écologistes est tout autre : que le prochain délégataire de la tour mène à bien ce fameux projet de Carrousel et y ajoute des parkings. Des stationnements qui font cruellement défaut dans le quartier et dont les élus du VII e étaient demandeurs pour les riverains et les touristes. Le dossier n’est d’ailleurs peut-être pas tout à fait enterré. « D’abord, on s’occupe de la gestion, ensuite on verra pour le sous-sol. Rien n’est prévu ni conclu », a assuré Bertrand Delanoë en marge du Conseil.

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